Lëtzebuerger Gemengen | Avril 2013
Crédit photo: Marlene Soares
Lorsqu’il a été élu échevin de Niederanven il y a un an, un des dossiers confié à Fréd Ternes est celui qui concerne les nouveaux médias et la communication, avec une mission ambitieuse: faire de sa commune la plus moderne du pays. En étant la première au Luxembourg à accepter les paiements mobiles DIGICASH, elle est sur la bonne voie pour le devenir.
Interview.
Pourquoi avoir décidé d’adhérer au réseau DIGICASH?
Notre objectif est d’offrir toujours plus de services innovants aux habitants de notre commune, en particulier des services liés aux nouveaux médias. Lorsque nous avons eu connaissance de ce système de paiement mobile qui s’est développé avec l’arrivée des smartphones, il nous a paru évident que nous avions un rôle à jouer dans le succès de cette initiative, puisque son déploiement repose sur un nombre suffisant de points de vente. Je pense qu’il est de notre devoir, en tant qu’administration publique, d’être pionniers en contribuant à la mise en place de telles idées novatrices.
Vous proposez cette solution depuis novembre 2012. Quel premier bilan dresseriez-vous de son utilisation?
Nous acceptons les paiements DIGICASH à l’administration communale pour une douzaine d’articles et de services – sacs poubelle, brochures et guides de randonnées, ou nuits blanches, par exemple -, ainsi qu’à la ‘Syrdall Schwemm’. Nous avons déjà enregistré une vingtaine de paiements au total, plutôt à la piscine. C’est un résultat modeste, mais il ne faut pas perdre de vue que nous sommes dans la phase de démarrage et qu’il faut naturellement un peu de temps avant qu’une nouvelle habitude entre complètement dans les mœurs. Dans un premier temps, il s’agit surtout de mettre le produit à disposition des citoyens pour qu’ils s’y familiarisent.
Quelles mesures avez-vous prises pour promouvoir le produit?
Nous avons annoncé que nous proposions cette nouvelle méthode de paiement dans le bulletin communal et nous avons placé des affichettes suffisamment en évidence à l’accueil de l’administration communale pour susciter la curiosité des habitants. Et cela marche très bien! Nous devons chaque jour répondre à de nombreuses questions sur la façon dont fonctionne le système. Le but, pour l’instant, est d’aider le réseau à grandir: quand les gens verront les QRcodes dans leur supermarché, ils sauront à quoi ils correspondent parce qu’ils auront déjà vu, et peut-être même essayé, le système dans leur administration communale ou leur piscine.
Il s’agit d’abord de sensibiliser les habitants à cette nouvelle possibilité, quelle sera l’étape suivante?
La deuxième étape est d’implémenter DIGICASH sur les factures communales. Ce travail, que nous faisons en collaboration avec le SIGI, devrait être finalisé dans les semaines à venir. Je pense que c’est à ce moment-là que nous pourrons vraiment mesurer tous les avantages de ce système, aussi bien pour la commune que pour les utilisateurs. Quand les citoyens recevront leur facture, ils n’auront plus à se déplacer à la banque ou à allumer leur ordinateur pour effectuer un virement, il leur suffira de scanner le QR Code. Du côté communal, l’utilisation de DIGICASH devrait réduire le nombre de retards de paiements et faciliter notre comptabilité: comme les données ne doivent pas être saisies manuellement, nous avons l’assurance de recevoir la somme exacte et de connaître le donneur d’ordre. Il arrive parfois qu’à cause d’une erreur d’encodage, il manque quelques cents lors du règlement d’une facture, ce qui nous oblige à entrer dans une procédure de recouvrement fastidieuse et plus coûteuse que les quelques cents en question… DIGICASH permettra d’éviter ce type de malentendus à l’avenir.
Le prochain pas serait de se passer complètement du format papier, de recevoir et de régler ses factures en passant directement par le portail ‘macommune.lu’…
Est-ce que vous recommanderiez ce système à d’autres communes?
Oui. Ce système, qui est gratuit pour les citoyens, représente une dépense minime pour la commune. Les coûts étant uniquement liés à l’utilisation, nous n’avons pas de frais fixes à supporter. Il n’y a donc aucun risque pour une commune à offrir ce nouveau service à ses habitants. Une commune peut répondre à une demande pour satisfaire des besoins, mais elle peut également adopter l’approche inverse qui est bien plus intéressante: proposer un service et inciter la demande.